Juillet 2001 Vers la Corse en voilier  
Je vous avais dit lors d'une précédente balade, que je vous raconterais notre perdition lors de notre traversée continent vers Corse, et bien voilà qui va être chose faite. Il était une fois... non pas comme ça ! Donc El Capitaine (Hugues, Hugo quoi) avait eu une idée de génie, partir de Cannes, traverser la Méditerranée en direction de Calvi, puis faire du cabotage autour de la Corse. Dont acte ! Comme  Hugues n'avait pas à cette période de bateau à lui, nous décidâmes (vous décidâtes, ils décidâtent etc) d'en louer un à 6 : Capitaine et Mumu, Patrick (de Lyon), Olivier (de Lille) et nous, ma Pichette et moi.
Nous voilà donc partis direction Fréjus où Capitaine et Mumu ont un pied à terre "Au pin de la Lègue". Comme nous sommes partis dans l'après midi et que nous avions rendez vous le lendemain vers midi pour l'apéro, nous nous arrêtons  en Italie, Vallée d'Aoste ( très chouette d'ailleurs) et piquetons la canadienne.
Le lendemain, nous sommes donc à Fréjus déjà autour d'une bonne table, avec El Capitaine, Mumu et ses parents
Tout va bien il a l'air réjoui
Le soir, à Cannes, on prend possession de "Smoke" superbe voilier de 15 mètres, taillé pour la course (très effilé). Il est magnifique. Comme on dit dans les brochures touristiques, installation et nuit à bord.
Le lendemain matin petit déjeuner dans le port de Cannes.
Bien sûr on demande au Capitaine l'heure de notre départ, mais celui-ci descend sans arrêt sur la table à carte écouter la météo marine. Il n'est pas décidé. Il est annoncé du gros temps.
 
Cela dit le plein est fait pour le moteur, et pour nous, donc tout va bien. En fait on est allé dans un supermarché faire les courses pour la semaine, et on avait ramené l'équivalent de 2 ou 3 caddys
Bon la journée, on sort quand même ; c'est vrai que ça remue un peu. Mais on n'est pas au large et c'est très supportable.

Allez on y va ! On y va !

Mais le capitaine imperturbable, n'écoute que la météo et ses cartes
Nous, on prend du bon temps
On surveille ; des fois qu'il soit possible d'apercevoir des dauphins ou autres rorquals
 
Fin d'après midi, retour au port de Cannes ; ce ne sera pas pour aujourd'hui ! Peut-être demain
Il y a d'ailleurs de superbes bateaux. De nouveau nuit à bord (sans installation, c'est déjà fait)
Lendemain matin, on est repartis pour peut-être la journée, voire plus si affinité
Le capitaine surveille
Fin d'après midi, la mer est calme
Dîner à bord. On a travaillé le capitane au corps, et on l'a presque décidé
Le soir, coucher du soleil. C'est bon c'est décidé, on part
C'est vrai que la houle, plus on s'éloigne des côtes, s'accentue
Mais bon pour l'instant on a toujours un moral d'acier !
Magnifique coucher de soleil
 
 
Et là, ce sera le dernière photo. On avait autre chose à faire. Peu après le coucher du soleil, la mer s'est démontée avec des creux de plusieurs mètres. Au début, on gardait une certaine dignité pour les WC puis de plus en plus il devenait impossible de descendre dans les cabines. je m'y suis risqué une fois dans la nuit, et me suis retrouvé agrippé à une barre pour descendre, et ... à l'horizontale, puis fracassé le crâne au fond des toilettes. Qui plus est, le capitaine nous annonce que la barre ne répond plus bien, quelque chose ne va pas. On a finalement navigué à la barre franche (30 cm pour un bateau de 15 m..). Je vous garantis qu'on n'en menait pas large et que tout le monde se voyait perdu. A un moment donné Hugues m'a demandé d'aller tout à l'avant du bateau pour affaler un peu la voile ; cela m'était impossible. Tétanisé j'étais !
Première phots du petit matin ... sans commentaire. La nuit a donc été abominable, et la la fatigue est là par contre, on vient de voir une baleine qui longeait le bateau et ça, ça nous a remonté le moral. Qui plus est on arrive tout droit à Calvi qui est pile en face. Bravo mon capitaine
La mer s'est largement calmée
Par contre Hugues qui a barré toutes la nuit avec une barre de 30 cm (..) a des petits yeux
Il faut que je vous dise aussi ; on avait par radio lancé des SOS au Cross de Calvi ; ils n'ont jamais répondu ! Circulez il n'y a rien à voir. Comme on dit "hé les pinsutes de touristes, vous envoyez les chèques, mais vous restez chez vous !". Bref c'est fini on est arrivé, on nous a gentiment demandé de rester en dehors du port, c'est ce qu'on fait et le moral est bon
A Calvi, le jour commence à se lever. Hugues a prévenu le loueur du bateau, et fait un "foin"  à la capitainerie pour qu'ils nous laissent accoster pour faire réparer
C'est fait après d'âpres négociations. On descend du bateau, et là, surprise ça ne bouge plus ; encore un peu on manque de se casser la figure, on titube. C'est surprenant
Nos meufs
Le soir balade dans Calvi, spectacle dans l'église de la citadelle
Et pot au port
 
 
Le lendemain, il n'y a rien à faire. Le loueur du bateau a envoyé la pièce (une clavette de la roue de la barre entre autre) mais manque de chance c'est pas la bonne ; ils renvoient une autre. En attendant on loue une voiture, et on décide d'aller dans un coin paradisiaque que ma Pichette et moi avons l'habitude de fréquenter, "Le Fangu". C'est un torrent de montagne qui descend en faisant des piscines naturelles et l'eau y est extraordinaire. A part quelques Corses, il n'y a pas grand monde.
 
 
 
 
 
Comme vous voyez, on ne se laisse pas abattre dans l'adversité
 
Le capitaine est en relation tous les jours avec le loueur pour le houspiller
Le soir autre adresse où nous avons nos habitudes, San Antonino, chez Pierre Antoine Au Belvédère. Il va encore nous faire le coup des 150 brebis qu'il vient de traire mais c'est pas grave. Il le fait à tout le monde
Au menu, comme toujours, la coppa, le lonzu ; le ragoût de mouton aux olives, fromage corse avec confiture de figues, si Pierre Antoine est de bonne humeur, et dessert. J'oubliais, en apéro le fameux Muscat Corse qui vient de Patrimonio
 
Le voilà Pierre Antoine
 
Et là c'est  Marie Jeanne (non pas à droite)
Retour au port, nuit à bord
Au petit matin. Le mécanicien est venu avec la pièce, c'est toujours pas la bonne. On croit rêver.
Mais bon on va s'occuper . Balades toute la journée
Le soir au port
Nuit à bord
Le lendemain matin, le mécano, hyper sympa, désespéré de voir de fausses pièces arriver, décide de nous réparer avec les moyens du bord, il a usiné lui même une pièce, nous l'a posé afin qu'on puisse repartir. La semaine se termine demain soir après 5 jours au port de Calvi. Hélas on n'a pas pu faire comme prévu de cabotage, mais c'était une superbe expérience humaine !
Donc le soir nous quittons le port pour aller mouiller dans la baie de Calvi. Ma Pichette aux commandes
 
Le NGV de la SNCM
La citadelle
Une petite baignade en fin d'après midi
Le capitaine fait une petite inspection
 
Nous on trempe. On n'est plus que 4. En fait deux sont partis en NGV
Coucher de soleil
De l'autre côté de Calvi, Lumio, le village où on rêvait de s'installer, avant qu'on ne prenne la décision d'acheter un camping car. Et dans Lumio, une superbe terrasse d'où on surplombe toute la baie de Calvi, "Le café di a mossa". Le bateau qu'on voit là, fait partie de la flotte d'Agnelli (patron du groupe Fiat)
Apéro et dîner à bord
Soirée à bord
La nuit sur est tombée sur Calvi
 
Nuit à bord
Lendemain matin, réveil 6 h. On rentre
Là je fais ce que Hugues me dit de faire, c'est à dire je ne sais plus quoi
Et nous voilà partis, on a jeté les amarres ; Patrick a plongé, mais il ne les a pas retrouvé !
 
C'est ma Pichette qui mène l'engin, mais la mer est hyper calme et on n'avance pas beaucoup. Elle n'a pas trouvé l'accélérateur.
Le capitaine est apaisé ; il connaît son équipage, et de voir la mer calme, doit le rassurer...
 
 
 
 
Le NGV dans le sens Continent Corse
Dans l'autre sens ... c'est vous dire si on ne va pas vite. Regardez, la mer est d'huile
 
Et là encore la récompense ! Des dauphins
 
Ils sont contre le bateau et vont nous accompagner sur quelques km. Il y en a un devant, et un qui arrive tout contre. C'est fabuleux ; ça valait le coup de se sentir en perdition à l'aller rien que pour vivre ça.
 
Le soir arrive, les dauphins nous ont laissés continuer notre route
 
On aura navigué au moteur tout le retour
 
 
A l'arrivée à Cannes, c'est le 14 juillet. Tous les bateaux sont pavoisés c'est magnifique. Par contre les photos sans flash donc en vitesse très lentes sont un peu floues
Un peu floues mais ça fait un style particulier, sympa
 
 
 
 
Voilà qui marque la fin de notre aventure, et c'en était une !

Mais comme on l'a dit au capitaine, on est prêt à refaire. On est et c'est dommage, un peu loin de la mer

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